On me dit souvent " Quand t'as une idée en tête, tu ne l'as pas ailleurs"! Pour ne pas déroger à la règle, j'ai voulu tester le saut en parachute. Comme de nombreuses personnes avant moi, l'appréhension, la peur du vide, la peur de m'évanouir en plein vol m'ont longtemps freiné. Pourtant, ce saut fait bien partie de ma Bucket List ! Et on se demande bien pourquoi si j'ai aussi peur du vide? La raison est pourtant très simple, j'adore me lancer de nouveaux défis et ne pas rester sur mes acquis. Allez, c'est parti pour briser de nouvelles limites !!
Avant le saut
Sachant que je vais passer quelques jours à la montagne, autant en profiter pour faire un petit détour près de l'aérodrome de Chambéry car c'est là que j'ai vu une super École de parachutisme (à La Motte-Servolex). Autant vous dire que je n'avais aucune envie de sauter au dessus des champs de Colza près de chez moi, le but étant quand même de pouvoir profiter de la vue des paysages environnants et le lac du Bourget me semble être une excellente idée. Allez je me lance, on a qu'une vie !
Je contacte donc la société " Savoie Parachutisme" pour prendre rendez-vous. Je leur précise que j'ai un bon cadeau et leur demande s'ils ont des dates disponibles la semaine du 1er mai. A mon grand soulagement, on cale un rdv le 05 mai si le temps reste favorable. On m'indique qu'il faut compter deux heures sur place, et qu'il faut absolument un certificat médical pour pouvoir sauter. Ni une, ni deux, je prends rendez-vous avec mon médecin traitant pour avoir mon certificat médical. Je suis tout excitée !
Sachez que l'on peut vous demander d'effectuer des tests cardiologiques, personnellement j'ai du les faire. Disons que cela dépend de votre médecin traitant et de la société qui vous fera sauter.
Départ en vacances, j'ai une grosse angoisse liée à la météo, il fait un temps idéal toute la semaine mise à part le 5 mai, donc je fais tout pour pouvoir avancer le saut. La déception me gagnerait si je ne pouvais pas sauter. A mon grand soulangement, il reste de la place !
Le jour J
On y est enfin ! J'arrive sur place avec 1h d'avance parce que j'ai trop peur de louper le créneau. Les avions avec quelques habitués partent devant mes yeux, je suis à la fois stressée et excitée de tenter l'expérience.
L'accueil est ouvert, je suis très bien accueillie par l'organisatrice, on a l'impression d'entrer dans la grande famille des parachutistes. Elle me donne une feuille à remplir avec mes infos personnelles, puis vient le moment de faire la préparation : On vous dira qu'il faut faire la banane, qu'il ne faut pas tirer les petites sangles derrière la moniteur, sinon le parachute s'en va et ce serait la cata, la cata, la catastrophe ( Big up à ceux qui ont la réf). On vous rassure en vous disant que dans tous les cas même si le premier parachute ne s'ouvre pas, ou que le moniteur est HS pour l'ouvrir, il y en a un de secours qui s'ouvre à 1500m automatiquement.
Sachez que vous ne pourrez pas vous évanouir au moment de la chute libre à cause de l'adrénaline, par contre cela peut arriver sous voile juste après si vous n'avez pas assez mangé. C'est la raison pour laquelle on vous dit de bien manger avant le saut.
Ensuite on me demande si je veux prendre le prochain avion, donc avec enthousiasme je répond un grand oui. On me prépare tranquillement. Mon tandem sera avec Yvan, un jeune homme très sympathique avec qui j'ai pu pas mal échanger. Et c'est parti l'avion arrive, nous nous dirigeons tous sur la piste pour monter à bord, il faut savoir que ce sont de petits avions dans lesquels on peut entasser pas mal de monde, cela peut-être impressionnant, j'espère que vous n'êtes pas trop claustro. Je crois que c'est là que j'ai commencé à me dire " Bordel qu'est ce que je fou là? ".
Finalement une fois que l'avion démarre et s'envole, l'appréhension commence à s'en aller, le paysage est magnifique et Yvan m'explique tout : son altimètre, l'ordre dans lequel nous allons sauter et me montre même l'endroit où il habite avec sa ptite famille, trop sympa !
Arrivé à 4000m, l'avion ralentit et se met droit pour nous permettre de sauter. Le portes s'ouvrent, le vent frais commence à s'engoufrer dans l'avion mais ce n'est pas assourdissant. Ni une ni deux, les premiers commencent à sauter, parfois à deux. Ce n'est pas aussi impressionnant que je le pensais, en fait je crois que mon cerveau s'est déconnectée, je n'avais qu'une envie c'était de sauter. Mon moniteur me dirige tranquillement au bord de l'avion, j'ai les fesses dans le vide mais je crois que je ne m'en rend pas bien compte car je suis dans un état second entre l'excitation et la paix. Il me dit à l'oreille que nous allons y aller, me fait le décompte et c'est parti ! Je sens son épaule bousculer la mienne, et je pensais avoir peur à ce moment, mais c'est là que le temps s'arrête complètement. Je m'étais dis que je fermerai les yeux pendant la chute libre le temps de me stabiliser, en réalité j'ai gardé les yeux ouverts tout le long et c'était magnifique. On voit les montagnes au loin, les champs, les batiments comme des petits cubes, tout semble iréel. Vous ne savez pas trop ou se trouvent votre votre tête, vos jambes, on perd vraiment nos repères. En même temps, je crois que j'ai laissé mon cerveau sur la Terre ferme. Vous n'avez pas l'impression de tomber, vous flottez dans les airs simplement. J'avais l'impression d'être un oiseau sorti de sa cage et que je voulais enfin de mes propres ailes. Un grand sentiment de liberté et d'euphorie m'a gagné, je rigolais seule et criais de joie. C'était intense.
J'ai chuté pendant environ 50 secondes, mais j'ai profité à fond de ces quelques secondes.
Puis vient le moment où le moniteur déclenche le parachute, c'est un moment que pas mal redoutent un peu car cela peut tirer le corps en arrière, pour ma part cela s'est bien passé. J'ai simplement eu l'impression que j'étais en voiture et que je pilais d'un coup. C'est assez amusant comme sensation.
Puis on laisse place à des sensations beaucoup plus douces sous voile ou pour le coup vous pouvez vraiment profiter du paysage. Tout est paisible, le vent dans les oreilles s'est calmé. Yvan m'a laissé diriger la voile et bien je peux vous dire qu'il faut des bras ! Il me prépare ensuite pour l'atterissage en me demandant de mettre les mains sous les cuisses et de lever à fond les jambes. En plus, ca fait travailler les abdos ! Nous nous dirigeons rapidement vers le sol et hop, nous glissons assez vite sur l'herbe,.. ouf l'atterrissage s'est bien passé !
Je me rend compte que c'est désormais fini et que j'ai déjà envie de recommencer tellement j'ai adoré. Et qui sait ? Peut-être qu'un jour j'en ferais seule ? :)
